L'intangible
« Ce sont ces limbes, cette frontière entre le monde du tangible et de l’intangible, qui sont vraiment le royaume de l’artiste », Federico Fellini
Ressentir sans voir. Voir sans ressentir. Cette limite entre le tangible et l’intangible, elle est fluide. C’est qu’ils se complètent; s’agrémentent. La pensée est puissante. La vision également. Le temps et l’émotion sont intangibles. Et pourtant, il est possible de les matérialiser. Il est possible de transformer le monde qui nous entoure afin qu’il devienne le transmetteur du monde métaphysique. Laisser la chance à l’espace de s’exprimer. Si l’essentiel est invisible pour les yeux, cet invisible peut être compris et ressenti par l’intermédiaire du monde visible. Parce que notre environnement est construit. Il est l’addition complexe d’idées, de concepts et de matérialité. Il s’interprète par l’intermédiaire d’une multitude de facteurs. C’est dans la frontière entre ces deux mondes que s’exprime l’artiste.
En regardant les images de la villa italienne Castelluccio datant des années 1920 et rénovée par le designer intérieur Andrew Trotter, on saisit comment certains concepts métaphysiques tels que le temps et la solitude peuvent être matérialisées. Des émotions qui prennent vie dans un espace.
Crédits photos : https://www.revistaad.es/decoracion/casas-ad/galerias/villa-castelluccio-andrew-trotter/11093/image/772970